Lors du 15e congrès du Syndicat Autonome des Magistrats Burkinabè (SAMAB), qui s’est tenu le 5 avril 2025 à Ouagadougou, Mohamed DIAWARA, Président de l’Association des Magistrats de Guinée (AMG), a lancé un appel vibrant à une participation accrue des magistrats africains dans les processus de transition politique sur le continent.
Placée sous le thème « Administration de la justice dans un contexte de transition : quelle place pour les acteurs ? », la rencontre a rassemblé à Ouagadougou de nombreuses personnalités du monde judiciaire, notamment le Directeur de Cabinet du Ministère de la Justice du Burkina Faso, les premiers responsables des juridictions suprêmes, des Cours d’appel, des juridictions de première instance, ainsi que des professeurs d’université et des étudiants en droit.
Le programme du congrès a été rythmé par des communications de haut niveau, dont celle du Secrétaire Général du Syndicat Autonome des Magistrats du Niger (SAMAN), des débats sur les réformes judiciaires et la présentation du bilan moral et financier du SAMAB.
Modérateur lors des échanges, Mohamed Diawara a salué la pertinence du thème retenu, avant d’adresser un message fort à ses homologues africains. « La justice n’est pas un acteur périphérique des périodes de transition, mais bien un pilier central de la stabilité, de la légitimité et de la restauration de l’État de droit », a-t-il affirmé.
Le président de l’AMG a exhorté ses pairs à sortir du rôle de spectateurs :
« Les magistrats ne peuvent plus rester des observateurs passifs des mutations démocratiques. Ils doivent devenir des acteurs majeurs, conscients de leur mission. »
Il a également plaidé pour une justice courageuse, libre de toute influence :« Cela exige de nous le courage de dire non à l’arbitraire, le courage de défendre coûte que coûte la dignité de notre fonction », a-t-il insisté.
À ses yeux, ce congrès représente une étape cruciale dans la construction d’une justice africaine forte, respectée et véritablement au service du peuple.
En reconnaissance de son engagement et de sa contribution au renforcement des relations entre magistrats africains, le SAMAB a décerné à Mohamed Diawara un diplôme d’honneur. La distinction, signée par le Secrétaire Général du syndicat, M. Bruno T. Zabsonré, lui a été remise au cours de la cérémonie officielle.
Dans le même élan de fraternité, le SAMAB lui a offert une coiffe traditionnelle et une statuette de cavalier, symboles de bravoure et de leadership, témoignant de la volonté des deux institutions de renforcer leur collaboration.
Ce n’est pas la première fois que Mohamed Diawara est honoré sur la scène judiciaire africaine. En juillet 2023 à Abidjan, lors du cinquantenaire de l’Union Nationale des Magistrats de Côte d’Ivoire (UNAMACI), il avait déjà été décoré pour son rôle dans le partenariat exemplaire entre l’UNAMACI et l’AMG. À cette occasion, un diplôme d’honneur et un trophée commémoratif lui avaient été remis.
Mohamed Diawara a conclu son allocution sur une note résolument panafricaine :« Vive la coopération entre les magistrats du Burkina Faso et de la Guinée ! Vive la justice indépendante et souveraine ! Vive l’Afrique des institutions fortes ! »