La Secrétaire générale a pris part, ce mardi 22 juillet 2025, à l’ouverture de l’atelier de renforcement des capacités des acteurs judiciaires sur les droits des enfants migrants et la prise en charge des victimes de traite, à Conakry. Cet atelier de trois jours marque le lancement officiel du Projet d’appui aux initiatives d’insertion socioéconomique et de bien-être des familles et enfants en situation de mobilité, financé par l’Agence italienne pour la coopération au développement et mis en œuvre par le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH) et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Au nom du Garde des Sceaux, ministre de la Justice et des Droits de l’Homme, Yaya Kaïraba KABA, Mme Irène Marie Hadjimalis a salué les efforts des partenaires techniques et financiers. Elle a remercié les institutions pour leur accompagnement constant en faveur de la Guinée.

« Le choix de lancer ce projet par un atelier de renforcement des capacités des acteurs judiciaires est la preuve que vous avez bien compris les objectifs visés. Les acteurs judiciaires sont au cœur de cette problématique. Ce projet contribuera à résoudre plusieurs défis liés aux droits des enfants en situation de mobilité et à la lutte contre la traite des personnes », a-t-elle souligné dans son discours de circonstance .

Elle a également rappelé que les enfants migrants, victimes de traite, enfants en situation de rue ou encore déplacés, constituent des groupes particulièrement vulnérables. Selon elle, la notion de « mobilité » permet d’avoir une approche plus globale et inclusive de leurs réalités, contrairement aux termes restrictifs comme « migration » ou « exode ».

« La mobilité englobe la diversité et la complexité des situations vécues par les enfants. Elle permet de dépasser les cloisonnements et d’identifier des problématiques communes. L’enfant n’est pas responsable de cette situation de mobilité, il en est souvent la victime », a-t-elle précisé.

L’atelier a mis l’accent sur la nécessité de déconstruire certaines perceptions selon lesquelles la mobilité ne serait pas compatible avec la protection des droits de l’enfant. Ce projet marque un pas important dans la protection des enfants en situation de mobilité et des victimes de traite en Guinée.

En misant sur le renforcement des capacités des acteurs judiciaires et une meilleure coordination des efforts, les autorités et les partenaires internationaux espèrent instaurer un environnement où chaque enfant, quel que soit son parcours, voit ses droits respectés et protégés.